Dehors, les nuages avaient laissé place au soleil, une belle journée s’annonçait ! Dans le chœur de l’église Saint Pierre flottait une belle lumière qui faisait ressortir les couleurs des vitraux. L’autel et le cierge pascal avaient été ornés de fleurs par Thérèse, qui m’a confié : « J’ai toujours aimé les fleurs et j’adore préparer les bouquets et décorer à ma façon, ÇA, c’est MON truc ! ». Thérèse, qui, comme le père Armand aime à dire, « est une perle ! ». Une église accueillante, qui, grâce à une équipe de 8 personnes, avait été nettoyée quelques jours auparavant. Merci à eux.
Six jeunes étaient placés devant l’autel et répétaient les chants avec François à la guitare, et avec leurs catéchistes Françoise et Véronique. La chorale prenait place, ainsi que les familles et proches présents ce jour là, témoins de la confiance que ces jeunes portaient à Jésus en devenant « professionnels de la foi ».
La célébration débute par le rappel et l’explication de la fête du Saint-Sacrement. L’abbé Armand Flavien Inko nous rappelle la procession que les fidèles faisaient lors de cette fête, il n’y si longtemps encore : Le Saint-Sacrement était élevé par le prêtre lors de la procession à travers nos villes et villages afin de rappeler la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. C’est la Fête-Dieu, le moment où Dieu se fait connaître par le corps et le sang de Jésus-Christ.
Avant de poursuivre, nous déposons « au pied de la croix de Jésus » tout ce qui nous pèse et nous a dérangé dernièrement.
Le père Armand s’est adressé, en particulier aux jeunes, lors de l’homélie. Il explique alors la notion du sacrifice tel qu’il nous est présenté dans les lectures et l’évangile du jour. En effet, dans la Lecture du livre de l’Exode, le peuple juif sacrifiait des animaux pour demander pardon à Dieu pour les péchés qu’ils avaient commis. Puis dans la Lecture de la lettre aux Hébreux, le sacrifice animal sera remplacé par le sacrifice de la vie de Jésus. Dieu l’a envoyé, Jésus prend alors la place de l’animal en se sacrifiant. Mais Jésus voulait laisser un signe symbolique pour que nous puissions nous rappeler cette offrande. Et nous retrouvons cela lors de la messe au moment de la consécration, où le prêtre convoque Dieu, qui descend et répond à l’invitation ; et alors, tout se fait au nom de Dieu et par Dieu, tout comme Jésus l’a transmis à ses disciples lors du dernier repas avant sa mort.
L’abbé Armand nous rappelle également que Dieu est toujours présent : « Il faut prier Dieu si nous avons des problèmes, Dieu est là ! ». Parfois on dit : « Dieu n’écoute pas nos prières ! » mais ce n’est pas vrai, c’est juste que l’on manque de concentration, nous n’avons pas prié avec assez de conviction. Lorsque nous demandons quelque chose à Dieu et que nous avons l’impression qu’il ne nous exauce pas, ce n’est pas parce qu’il ne nous écoute pas ! c’est juste que lui seul sait QUAND répondre à nos demandes, il attend le moment propice.
La messe rythmée par la guitare, le djembé, la chorale et des applaudissements de remerciement touche à sa fin. On imagine alors ces repas de famille ou entre amis qui auront lieu par cette journée ensoleillée, ce temps printanier qui nous a bercé jusqu’au soir !
Texte et photos : Sheila Gomes